Maximes de Perfection
Chrétienne[1]
communes à tous les Chrétiens[2]
par
Marie-Catherine Bergey Trigeaud
Conseils pour tirer profit
de la lecture de ce livret
Votre Maître est un, disait Jésus (Mt, 23, 10).
Tout d'abord, le disciple, avant de commencer,
se met au pied de son divin Maître, de telle sorte que, lisant avec son cœur,
il lui semble entendre Sa voix.
Il commence par le signe de la Croix et
l’oraison dominicale[3].
Ensuite, il aborde la lecture, en prenant soin
de deux choses :
- de s'appliquer à bien comprendre le sens de
cette lecture ;
- de la méditer pour en apprécier la saveur.
Et,
pour finir, tout en se promettant de conserver en lui ce qu'il vient
d’apprendre, il rend grâce et récite la salutation angélique[4].
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Centre français de spiritualité rosminienne
[1] Cette traduction est tirée de l'opuscule : Antonio
Rosmini, Massime di perfezione cristiana comuni a tutti i cristiani, a cura di Alfeo Valle, Città Nuova
Editrice, Roma, 1981, tirée du vol. 49 des éditions critique des œuvres
complètes, Centro Internazionale di Studi Rosminiani - Stresa, Città Nuova Editrice - Rome, 1976.
La traduction française des textes
bibliques provient de la Bible de Jérusalem, CERF, Paris, 1986.
Il existe cependant une traduction
bien antérieure à la nôtre, celle de César Tondini De Quarenghi, Barnabite,
Larcher, Paris 1882, augmenté d'une préface du traducteur, et accompagnée de la
traduction du Magnificat de Rosmini. Tondini, spécialiste de l'Église
russe, mais qui connut de très près l'ordre fondé par Rosmini, classe ce dernier parmi les grands maîtres
de la vie spirituelle, et s'exprime en ces termes à propos des Maximes :
" La piété est, trop généralement, considérée comme chose à laisser aux
faibles d'esprit. Il est, donc, fort utile de faire connaître ce qu'en pensait
un des esprits les plus puissants de notre siècle" (p. IV). "Les Maximes,
souligne-t-il plus loin, demandent à être lues posément ; plutôt méditées que
lues. Il est, surtout, important qu'on ne détache point ce qui précède de ce
qui suit, et vice versa".
Nous remercions le professeur Pier
Paolo Ottonello d'avoir bien voulu relire et vérifier attentivement cette
traduction.
[2] Alfeo Valle, dans la note 1 de la page 264,
indique que les Maximes, comme toute l'œuvre de Rosmini, furent
rééditées de nombreuses fois par l'auteur lui-même, la première en 1830, sous
le titre : Massime di perfezione cristiana adatte ad ogni condizione de
persone (lit. : adaptée à toute personne de n'importe quelle condition)
chez Salviucci, à Rome. En 1840, Rosmini fait disparaître la formule adate.…
et précise : "Maximes adaptées à ceux qui vivent en communauté, comme à
ceux qui vivent en dehors, et qui n'ont pas prononcé de vœux". En 1964, les éditions Paoline publient sous
le titre : Massime… comuni a tutti i cristiani, sans doute pour adapter
le style à l'italien moderne. L'intention de Rosmini était de destiner son
opuscule à l'Institut de la Charité qu'il venait de fonder, mais, selon les
exigences de son sacerdoce, il décida, comme il l'indique lui-même, de
l'étendre plus largement.
L'édition de 1976 reprend celle de
1840, (Pogliani, Milano), dans le
volume 49 de l'Ascetica.
Dans la préface de l'opuscule des Massime,
édition 1981, Alfeo Valle présente l'œuvre comme le "texte fondamental de
l'ascétique rosminienne", en raison de "la densité des concepts, de
leur équilibre parfait et de leur logique implacable". A l'âge de 24 ans,
tout juste ordonné prêtre, nous dit encore A.V., Rosmini se retire dans la
maison familiale pour se recueillir dans l'étude et la prière, et jeter les
bases des grands principes de conduite qui dirigeront sa spiritualité et sa vie
et que proposent ces Maximes en 7 leçons.
[3] Notre-Père…
[4] Je vous salue, Marie…